ODD 2. Objectif 2. Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable

Le deuxième objectif vise à éradiquer la faim et la malnutrition en garantissant l’accès à une alimentation sûre, nutritive et suffisante pour tous. Il appelle à la mise en place de systèmes de production alimentaire et de pratiques agricoles durables et résilients. Les décideurs ont un rôle à jouer dans la promotion de systèmes de production durables à grande échelle et dans le bon fonctionnement des marchés alimentaires.

 L’atteinte des cibles de l’ODD2 relève de défis majeurs : la sécurité alimentaire, l’adaptation au changement climatique et la préservation des ressources, ou encore un développement économique responsable.

La RDC a priorisé deux de cinq cibles opérationnelles. Il s’agit de :

Cible 2.1 D’ici à 2030, éliminer la faim et faire en sorte que chacun, en particulier les pauvres et les personnes en situation vulnérable, y compris les nourrissons, ait accès tout au long de l’année à une alimentation saine, nutritive et suffisante.

Le niveau de la faim dans un pays donné est saisi par la prévalence de la sous-alimentation et la prévalence de l’insécurité alimentaire modérée ou grave. La sous-alimentation est définie comme la condition par laquelle une personne a accès, de façon régulière, à des quantités de nourriture insuffisantes pour fournir l’énergie nécessaire pour mener une vie normale, saine et active, compte tenu de ses propres besoins énergétiques alimentaires.

L’insécurité alimentaire à des niveaux de gravité modérés est généralement associée à l’incapacité de manger régulièrement des aliments sains et équilibrés. En tant que telle, la prévalence élevée de l’insécurité alimentaire à des niveaux modérés peut être considérée comme un prédicteur de diverses formes de problèmes de santé liés à l’alimentation dans la population, associés à des carences en micronutriments et à des régimes alimentaires déséquilibrés. En revanche, des niveaux élevés d’insécurité alimentaire impliquent une forte probabilité de réduction de l’apport alimentaire et peuvent donc conduire à des formes plus graves de dénutrition, y compris la faim.

Cible 2.2 D’ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y compris en réalisant d’ici à 2025 les objectifs arrêtés à l’échelle internationale relatifs aux retards de croissance et à l’émaciation parmi les enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins nutritionnels des adolescentes, des femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées.

La croissance de l’enfant est un résultat internationalement accepté reflétant l’état nutritionnel de l’enfant. Le retard de croissance chez l’enfant fait référence à un enfant trop petit pour son âge et qui est le résultat d’une malnutrition chronique ou récurrente. Le retard de croissance est un facteur de risque contribuant à la mortalité infantile et est également un marqueur des inégalités dans le développement humain. Les enfants en retard de croissance n’atteignent pas leur potentiel physique et cognitif. Le retard de croissance chez les enfants est l’un des indicateurs cibles de l’Assemblée mondiale de la santé en matière de nutrition.

Chiffres clés – Où en est la RDC ?

  • La prévalence de la faim y est de 55,8% (Ministère du Plan/RDC, 2016), soit un taux 2,4 fois supérieur à l’Afrique et 5,2 fois au monde. ;
  • En 2020, plus 65,5% de congolais vivent dans une insécurité alimentaire modérée à sévère et 43,7% sont dans une insécurité alimentaire sévère ;
  • La sous-alimentation chronique est restée pratiquement inchangée au cours de la décennie passée : 43% d’enfants de moins de 5 ans étaient en retard de croissance en 2010. Ce taux a reculé pour se situer à 41,8% en 2018, alors qu’il est de 32% en Afrique et 22% au monde.