Objectif 6. Garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable

Le sixième objectif vise un accès universel et équitable à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement d’ici 2030, en particulier pour les populations vulnérables. Il appelle également à une gestion durable de cette ressource, et mentionne la réduction du nombre de personnes souffrant de la rareté de l’eau. Cet objectif intègre la notion de gestion transfrontalière de cette ressource, essentielle à la gestion durable mais aussi favorable à la paix et à la coopération.

Deux cibles ont été priorisées par la RDC parmi les six cibles opérationnelles que comprend cet ODD. Il s’agit de :

Cible 6.1 D’ici à 2030, assurer l’accès universel et équitable à l’eau potable, à un coût abordable

L’eau potable est une eau que l’on peut boire ou utiliser à des fins domestiques et industrielles sans risque pour la santé. Elle provient des sources dites « améliorées ». Une source d’eau améliorée est une source qui, de par la nature de sa construction, protège de manière satisfaisante l’eau de toute contamination extérieure, en particulier par des matières fécales.

Les sources d’eau potable améliorées comprennent : l’eau courante dans le logement, la cour ou la parcelle ; robinets ou bornes-fontaines publics ; forages ou puits tubulaires ; puits creusés protégés ; sources protégées et eau de pluie. 

Un ménage est considéré comme ayant accès à une eau potable améliorée s’il dispose d’une quantité d’eau suffisante (20 litres/personne/jour) pour l’usage familial, à un prix abordable (moins de 10 % du revenu total du ménage) et accessible aux membres du ménage sans effort extrême (moins d’une heure par jour pour la quantité minimale suffisante), en particulier pour les femmes et les enfants.

Cible 6.2 D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation vulnérable

Un ménage est considéré comme ayant accès à un assainissement amélioré si un système d’évacuation des excréments, sous la forme de toilettes privées ou de toilettes publiques partagées avec un nombre raisonnable de personnes, est disponible pour les membres du ménage. 

Ces installations sanitaires améliorées séparent donc de manière hygiénique les déchets humains du contact humain. Les installations améliorées comprennent : des toilettes à chasse d’eau/à chasse manuelle ou des latrines reliées à un égout, une fosse septique ou une fosse ; latrine à fosse ventilée améliorée ; des latrines à fosse avec une dalle ou une plate-forme qui recouvre entièrement la fosse ; et toilettes/latrines à compostage.

Une installation de lavage des mains est un dispositif pour contenir, transporter ou réguler le débit d’eau pour faciliter le lavage des mains à l’eau et au savon dans le ménage.

Chiffres clés – Où en est la RDC ?

  • Les eaux de surface de la RDC représentent environ 52% des réserves en eau de l’Afrique, tandis que les réserves du pays représentent 23 % des ressources hydriques renouvelables du continent ;
  • D’après les données récentes de l’EGI-ODD 2020, seuls 57,6% des congolais ont accès à des sources d’eau de boisson améliorées, dont seuls 42,2 % ont des sources situées dans leur logement, parcelle ou dans les 30 minutes aller-retour ;
  • Plus 74% des ménages utilise les sources améliorées d’eau de boisson contaminées par la bactérie E.coli ;
  • Les données disponibles indiquent que seuls 21,5% des congolais ont accès à une installation de lavage des mains avec de l’eau et du savon (EGI-ODD, 2020) ;
  • En moyenne, moins de 17% des ménages ont accès à des toilettes améliorées, dont seuls 9% utilisent des toilettes améliorées non partagées ;
  • Globalement, seulement 5,4% des ménages utilisent des fosses modernes ou des égouts comme mode d’évacuation des eaux usées ;