Objectif 3. Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge

Le troisième objectif vise à assurer la santé et le bien-être de tous, en améliorant la santé procréative, maternelle et infantile, en réduisant les principales maladies transmissibles, non transmissibles, environnementales et mentales. Ces enjeux sanitaires pourront être réalisés à condition de mettre en place des systèmes de prévention visant la réduction des comportements déviants ainsi que tout facteur de risque pour la santé, d’assurer un accès

universel à une couverture médicale et aux services de santé, de soutenir la recherche et le développement de vaccins et de médicaments et améliorer la gestion des risques sanitaires dans les pays en développement.

Trois cibles ont été priorisées par la RDC parmi les neuf cibles opérationnelles que comprend cet ODD. Il s’agit de :

Cible 3.1 D’ici à 2030, faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au-dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes

Mortalité maternelle renvoie au décès d’une femme pendant la grossesse ou dans les 42 jours suivant l’interruption de grossesse, quels que soient la durée et le site de la grossesse, de toute cause liée à ou aggravée par la grossesse ou sa prise en charge (par décès obstétrical direct ou indirect), mais pas de causes accidentelles ou fortuites.

Le taux de mortalité maternelle est défini comme le nombre de décès maternels au cours d’une période donnée pour 100 000 naissances vivantes au cours de la même période. Il décrit le risque de décès maternel par rapport au nombre de naissances vivantes et capture essentiellement le risque de décès au cours d’une seule grossesse ou d’une seule naissance vivante.

Cible 3.2 D’ici à 2030, éliminer les décès évitables de nouveau-nés et d’enfants de moins de 5 ans, tous les pays devant chercher à ramener la mortalité néonatale à 12 pour 1 000 naissances vivantes au plus et la mortalité des enfants de moins de 5 ans à 25 pour 1 000 naissances vivantes au plus

La mortalité d’enfants de moins de cinq ans est la probabilité qu’un enfant né au cours d’une année ou d’une période spécifique meure avant d’atteindre l’âge de 5 ans. Elle est saisie au travers des taux de mortalité par âge de cette période, exprimés pour 1 000 naissances vivantes.

Le taux de mortalité chez les jeunes enfants est un indicateur de résultat clé pour la santé et le bien-être des enfants et, plus largement, pour le développement social et économique. C’est un indicateur de santé publique étroitement surveillé car il reflète l’accès des enfants aux soins de santé de base tels que la vaccination, le traitement médical des maladies infectieuses et une nutrition adéquate.

Notons que le taux de mortalité des moins de cinq ans tel que défini ici n’est pas à proprement parler un taux (c’est-à-dire le nombre de décès divisé par le nombre de personnes à risque pendant une certaine période de temps) mais une probabilité de décès dérivée d’une table de mortalité et exprimée en taux pour 1000 naissances vivantes.

Cible 3.3 D’ici à 2030, mettre fin à l’épidémie de sida, à la tuberculose, au paludisme et aux maladies tropicales négligées et combattre l’hépatite, les maladies transmises par l’eau et autres maladies transmissibles

Les maladies infectieuses et parasitaires (VIH/SIDA, tuberculose, paludisme) comme les maladies liées à l’eau sont les maladies les plus répandues, causant le plus de souffrance (mort, dépenses appauvrissantes, souffrance psychologique, etc.) et compromettant le progrès des nations. Parallèlement aux maladies infectieuses et parasitaires, les maladies tropicales négligées (onchocercose, filariose lymphatique, schistosomiase, géo helminthiase, trachome) sont également non négligeables.

Chiffres clés – Où en est la RDC ?

  • Au courant de l’année 2018, il a été observé 680 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, en dépit des progrès importants réalisés depuis (MICS) ;
  • En 2018, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans était 70 décès pour 1 000 naissances vivantes (MICS, 2018) ;
  • En 2020, l’incidence du VIH est 0,25 pour 1000 personnes séronégatives (ONUSIDA, 2020) ;
  • En 2020, le nombre de cas de paludisme s’est élevé à 216 cas pour 1000 habitants ;
  • Pour ce qui est de l’hépatite B, en 2020 les cas ont atteint le nombre de 0,12 pour 1000 habitants ;
  • En 2020, l’incidence de la tuberculose pour 1000 habitants est 249 cas.