Objectif 12. Établir des modes de consommation et de production durables

Le douzième objectif est un appel pour les producteurs, les consommateurs, les communautés et les gouvernements à réfléchir sur leurs habitudes et usages en termes de consommation, de production de déchets, à l’impact environnemental et social de l’ensemble de la chaîne de valeur de nos produits. Plus globalement, cet ODD réclame de comprendre les interconnexions entre les décisions personnelles et collectives, et de percevoir les impacts de

nos comportements respectifs entre les pays et à l’échelle mondiale.

Trois cibles ont été priorisées par la RDC parmi les huit cibles opérationnelles que comprend cet ODD. Il s’agit de :

12.2 D’ici à 2030, parvenir à une gestion durable et à une utilisation rationnelle des ressources naturelles

Une gestion durable des ressources naturelles est une gestion qui permet à ces ressources de se renouveler et d’être conservées de manière pérenne, sans être menacées par la surexploitation. Les ressources naturelles de la planète (eau, terres cultivables, matières premières et énergie) sont essentielles à la survie, à la prospérité et au bien-être de l’humanité.

La tendance actuelle à l’utilisation intensive, irréfléchie et non durable des ressources finies de la planète remettra en cause leur disponibilité et leur accessibilité futures. Elle aggravera ainsi la destruction écologique et mettra en danger les systèmes qui constituent la base du développement durable. Seule une utilisation rationnelle des ressources peut permettre à l’humanité à la fois d’utiliser davantage les services dérivés des ressources, de déployer moins de ressources (découplage des ressources) et de diminuer les impacts environnementaux de ce déploiement (découplage des impacts).

12.5 D’ici à 2030, réduire nettement la production de déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation

Les déchets comprennent les déchets provenant des ménages, du commerce et de l’artisanat, des petites entreprises, des immeubles de bureaux et des institutions (écoles, hôpitaux, bâtiments gouvernementaux). Il comprend également les déchets encombrants (par exemple, vieux meubles, matelas) et les déchets de certains services municipaux, par exemple, les déchets de l’entretien des parcs et jardins, les déchets des services de nettoyage des rues (balayage des rues, contenu des poubelles, déchets de nettoyage des marchés), etc. 

12.7 Promouvoir des pratiques durables dans le cadre de la passation des marchés publics, conformément aux politiques et priorités nationales

Les marchés publics durables sont un processus par lequel les organisations publiques répondent à leurs besoins en biens, services, travaux et services publics d’une manière qui permet d’obtenir un bon rapport qualité-prix sur l’ensemble du cycle de vie en termes de génération d’avantages non seulement à l’organisation, mais aussi à la société et à l’économie, tout en réduisant significativement les impacts négatifs sur l’environnement.

Chiffres clés – Où en est la RDC ?

  • Selon les estimations de la banque mondiale, les déchets générés par municipalités de la RDC dépassaient 14 millions tonnes l’an en 2016 ;
  • Les estimations tablent que plus 21 millions de tonnes de déchets devront être produits par les municipalités congolaises d’ici à 2030 ;
  • Plus ou moins 7000 tonnes de déchets seraient produites chaque jour dans la ville de Kinshasa.
  • Annuellement, Kinshasa produit plus 2,6 millions de tonnes de déchets, très loin devant les autres capitales africaines ;
  • Rapportée par habitant, la quantité de déchets générés par un kinois reste en deçà de la moyenne Afrique et des plusieurs capitales africaines ;
  • Seuls 10% des déchets sont traités dans des dépotoirs à ciel ouvert.